La gravel Birds 2025 est déjà derrière nous, mais on rêve encore de cette expérience inoubliable !
Une aventure gravel de 750 km à travers l’Alentejo
Le parcours traverse des dizaines de villages et petites villes, mais certaines portions plus reculées donnent vraiment l’impression d’être au bout du monde. Dans les grandes plaines de l’intérieur, les pistes de gravier sont roulantes et permettent de maintenir un bon rythme. Mais à l’approche de la vallée du Guadiana et de la Serra do Caldeirão, le terrain devient nettement plus technique, cassant, parfois exigeant… mais toujours magnifique. Une expérience inoubliable !


Je suis arrivé à Castro Verde le jeudi soir, ce qui m’a permis de profiter d’un vendredi tranquille pour me balader dans cette charmante petite ville de l’Alentejo. L’ambiance y est détendue, on croise facilement les participants.es dans les rues, et on peut partager un petit déjeuner avec d’autres cyclistes avant le départ. Cette convivialité est au cœur de l’événement. Le briefing, à la fois clair et chaleureux, donne le ton. Puis, tout le monde est convié à un repas offert par la commune, servi à la cantine du lycée. Un moment simple et précieux où les échanges se font naturellement, en portugais, anglais, français ou espagnol, autour d’un bon repas. De belles histoires à venir...


Jour 1 : Castro Verde à Mértola
Rendez-vous au lever du soleil
217,8 km, 3368 mt
Le rendez-vous est donné à 6h30, au lever du soleil, sur le parking de Castro Verde. Comme la plupart des participant·es logent au camping ou dans l’un des deux petits hôtels du centre, on se retrouve naturellement pour pédaler ensemble vers le départ — une ambiance bon enfant, un peu irréelle, entre excitation et douceur matinale.


Les premiers kilomètres défilent tranquillement. Les deux parcours, 750 km et 350 km, suivent la même trace pendant un moment. C’est un vrai plaisir de rouler dans ces paysages ouverts, baignés de lumière dorée. Les pistes sont roulantes, les jambes tournent bien. Et dès la première traversée de rivière, on se retrouve à plusieurs, à rigoler les pieds dans l’eau : l’aventure commence vraiment, et l’ambiance est au beau fixe.


Je décide de pousser jusqu’à Beja, autour du kilomètre 100, pour faire une vraie pause. Je croise Alice dans un tout petit café du coin, et on partage un moment sympa avec João et quelques autres riders. Quelques kilomètres plus loin, à Serpa, rebelote : rencontre improvisée avec Rui et Alice. C'est ce genre de coïncidences qui rendent l’ambiance si particulière sur un événement comme celui-ci. Ensuite, ça se complique un peu. On entre dans une section plus isolée, les pistes deviennent plus techniques, le relief se durcit : des collines raides, des descentes cassantes, et des traversées de rivières en pagaille. C’est exigeant, mais absolument magnifique. Et comme souvent dans ce genre de périple, une fois les difficultés passées, on retombe sur un petit groupe de cyclistes, en train de partager un sandwich et une boisson fraîche. Instant suspendu.


Puis on approche d’un des lieux les plus marquants du parcours : les Minas de São Domingos. Cette ancienne zone minière, perchée dans la ceinture de pyrite ibérique, est chargée d’histoire. Les bâtiments en ruine, les couleurs de la terre, l’ambiance étrange et silencieuse… Impossible de rester indifférent. On traverse rapidement ce décor incroyable sur une piste roulante, un vrai plaisir après les secousses précédentes.
Cap ensuite sur le CP1, situé à quelques coups de pédale de la frontière espagnole. L’accueil est chaleureux, comme à chaque fois sur la Gravel Birds. Et là, je me surprends à imaginer : demain ou après-demain, je serai au bord de l’océan Atlantique. Rien que d’y penser, ça me remplit d’émotion. Encore 20 kilomètres, et la journée se termine en beauté avec l’arrivée à Mértola, baignée dans la lumière du coucher de soleil. Cette ville me touche à chaque fois que j’y passe — j’y retrouve Rui par hasard, et on file savourer un bon repas bien mérité. Franchement, ce premier jour était tout simplement parfait.
Jour 2 : Mértola à Odemira
Des rivières, des montées… et un bal au milieu de nulle part
179,1 km, 3607 mt
On nous avait prévenus : cette journée serait l’une des plus dures. Du dénivelé, du terrain technique, du soleil… et, en effet, elle a tenu toutes ses promesses ! Départ aux aurores avec Joshua et Martin , plein d’énergie et de bonne humeur. On a vite recroisé Rui , fidèle au poste, ainsi que d’autres riders qu’on reverra tout au long de la journée. J’ai rapidement arrêté de compter le nombre de traversées de rivières — les pieds dans l’eau sont devenus la norme. Mais quels paysages ! Sauvages, colorés, parfois totalement isolés. Un vrai plaisir pour l’âme et les yeux.




Et puis, l’un de ces moments totalement improbables qu’on n’oublie jamais : en plein milieu de nulle part , on tombe sur une fête organisée par une association locale de chasse. Ils nous ont accueillis comme si on faisait partie de la famille : buffet à volonté, desserts maison, jus de fruits frais, et même un petit concert à l’accordéon. Certains se sont même laissés aller à quelques pas de danse. Un moment suspendu, chaleureux, inattendu — typiquement Gravel Birds (et portugais). Requinqués, on a repris la route. Il faisait chaud, les jambes tiraient un peu, mais l’envie d’avancer restait intacte. Une montée raide en mode hike-a-bike nous a bien fait transpirer, avant de déboucher sur le magnifique village de Santa Clara , posé au bord de la rivière Mira. C’est là que Martin , un peu trop entamé par les douleurs, a préféré s’arrêter pour reposer son corps. Sage décision.


Avec Joshua, on a décidé de continuer vers Odemira , à environ 35 km. Et quelle section ! Des raidillons, des descentes à fond, des pistes super roulantes, encore des gués jusqu’aux genoux, une pleine lune incroyable, et des moments de solidarité entre riders pour régler des soucis de GPS et de lampes frontales. L’ambiance était magique. On a fini par trouver une petite pension parfaite, nichée juste au-dessus d’un café, idéale pour passer la nuit au chaud — car près de la rivière, on savait que les températures allaient plonger. Un bon repas improvisé monté dans la chambre et un repos bien mérité après une journée épique.


Jour 3 : Odemira à Castro da Cola
Cap sur l’océan, parfum d’iode et lune rousse
190,3 km, 2683 mt
Le thermomètre affiche 6°C au moment où je pose les premiers coups de pédale. L’air est vif, mais je le sais : aujourd’hui, je vais voir l’océan . Je vais sentir l’iode se mêler aux parfums des fleurs , tamponner ma carte au CP2 , croiser des sourires, déguster un pastel de nata… et surtout, me sentir vivant et heureux sur mon vélo. Et c’était exactement ça.


Avec Joshua , on longe la Costa Vicentina : les paysages sont sublimes, lumineux, contrastés. Par moments, il faut pousser les vélos dans le sable , mais on parvient aussi à rouler tout doucement là où on pensait devoir marcher . Une belle surprise, et une belle leçon de patience.





Arrivés à Cercal , on fait le plein : sucré, salé, et une bonne dose de jus de fruit et de l'eau bien fraiche. C’est là que commence ce que je considère comme l’une des plus belles portions du parcours . Des pistes roulantes serpentent à travers des forêts de chênes-lièges , baignées d’une lumière dorée de fin de journée. Un vrai moment de grâce.


Et puis vient la magie du barrage de Monte da Rocha : une lune rousse surgit à l’horizon et nous éclaire dans un calme absolu , presque irréel. Le silence, la lumière, la sensation d’être exactement là où je devrais être. Mais l’aventure continue : les montées s’enchaînent dans la nuit , les températures chutent fortement dès qu’on longe un cours d’eau, et il faut garder le cap, la lucidité, et un brin d’énergie. Finalement, on trouve refuge dans un monte alentejano (une maison de ferme nichée sur une coline), où d’autres riders sont déjà installés. On partage quelques mots, des sourires, un peu de chaleur humaine… avant de fermer les yeux, encore une fois reconnaissant d’être là.


Jour 4 : Castro da Cola à Castro Verde
L’arrivée, les amitiés, et le cœur un peu serré
166,1 km, 2183 mt
La veille, nous avions commencé à croiser Henrique , et ce matin-là, c’est tout naturellement qu’on décide de prendre le petit-déj ensemble … et de rouler la dernière journée côte à côte . Une belle décision, tant le plaisir de partager ces ultimes kilomètres est palpable.


Le CP3 n’est qu’à une vingtaine de kilomètres, et l’atteindre rapidement nous donne un bon coup de boost au moral . On commence à sentir l’arrivée toute proche . D’un côté, c’est rassurant — surtout que la météo annonce des orages — mais de l’autre, la nostalgie s’installe doucement . Je le sais : je n’ai pas envie que ça se termine . Alors on savoure. On discute, on pédale, on laisse filer les kilomètres sous les roues. Le vent dans le dos nous pousse doucement après Aljustrel , puis on file plein sud. Les nuages se font de plus en plus sombres, mais à chaque changement de cap, on a l’impression de danser entre les gouttes . Rui, un peu derrière, n’aura pas cette chance : il se fait coincer à Ourique sous une grêle qui dure deux heures …



Dans les 20 derniers kilomètres , chacun prend son rythme. Moi, je choisis de ralentir un peu , de profiter au maximum de chaque coup de pédale , de lever les yeux pour contempler l’Alentejo une dernière fois. Ses collines douces, ses couleurs, ses gens, cet accueil unique qu’on retrouve dans ce petit coin de monde au bord de l’Atlantique. Juste avant d’arriver à Castro Verde , j’appelle à la maison. J’entends les voix de mes filles, de ma compagne , et je leur dis :
Je suis à 3 km de l’arrivée." Je les remercie, pour leur soutien, leur amour, leur patience. Et je raccroche le cœur léger.

Quelques minutes plus tard, des nouveaux amis m’attendent sur la ligne d’arrivée. Et c’est peut-être ça, le plus précieux que j’ai trouvé ici, sur la Gravel Birds. Le lendemain matin, une chose est déjà sûre : je reviendrai.
Mon dernier jour ça sera un jour de repos. Un jour pour attendre Rui et Martin à la ligne d’arrivée, les applaudir, les embrasser. Un jour de fête simple, de papotages joyeux, de remerciements glissés entre deux bouchées, autour d’un dernier repas partagé avant que chacun ne reprenne sa route. Mon cœur est plein, mon corps un peu vidé, et ma tête déborde d’images et d’émotions glanées tout au long du chemin.
Velocidade c’est la sensation de liberté donnée par la vitesse, le vent qui fait pleurer les yeux, le bruit de l’air qui souffle près des oreilles, une petite saveur d’adrénaline qui fait se sentir bien.
Chez Velocidade, on croit au vélo comme moyen de déplacement du futur! On a créé un ensemble de bagagerie responsable pour vélo et sacs à dos, conçu et fabriqué à la main dans notre atelier à Mirepoix, en Ariège. Pour en savoir plus sur nos engagement venez par ici.
FABRIQUÉ EN FRANCE
Nous avons voulu créer nos sacs avec une toile imperméable et résistante aux rayons UV certifié Oeko-Tex fabriquée en France.
DESIGN
Des produits conçus pour durer longtemps avec une économie de matières premières et qui peuvent être réparés, un design durable.
REPARABLE
En cas d’avarie, pas de souci, on répare votre sac!
ENGAGEMENT
En tant que marque engagée nous reversons 1% de notre chiffre d’affaire pour contribuer à la préservation de l’environnement.