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La Desertus Bikus 25

La Desertus Bikus 25 : Deux regards, une aventure

La Desertus Bikus 25 : deux regards, une aventure. Entre froid, pluie, neige, entraide, coups de pédale, Brice et Ricardo partagent leurs ressentis sur cette traversée unique

1400 km, 6 jours, une traversée incroyable !

Pourquoi avoir choisi de participer à la Desertus Bikus cette année? Qu’est-ce qui t’a donné envie de prendre le départ de cette édition? Raconte-nous ce qui t’a attiré, ce que tu étais venu chercher.

Brice : Une idée de Ricardo : participer à la Desertus Bikus 25. M’éloigner de l’atelier Caminade quelques jours en ne pensant qu’à trois choses : rouler, manger, dormir… L’idée folle de traverser l’Espagne à vélo me paraissait presque inimaginable, même si, avec mon passif de compétiteur, j’arrivais à faire plus de 25 h de sport par semaine… Je ne pensais pas que ce serait possible de faire 10 h de selle par jour.


Ricardo : Je rêvais de participer depuis trois ans, mais jusqu’ici, je n’avais jamais réussi à me libérer du travail à l’atelier. Alors cette fois, je m’y suis vraiment préparé, des mois à l’avance, pour pouvoir enfin vivre cette aventure. La Desertus Bikus, j’en avais tellement entendu parler ! Je rêvais aussi de passer plusieurs jours sur le vélo, juste ça : pédaler, avancer, faire une vraie pause loin de l’atelier. J’adore cette simplicité, ce rythme où il ne reste que l’essentiel : le prochain kilomètre, la route sous les yeux, les paysages qui défilent et les rencontres au fil du parcours.

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Départ à minuit
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Trempés mais déterminés

Comment t’es-tu préparé(e) pour une telle aventure? As-tu fait des choix spécifiques en matière d’équipement? Y a-t-il un objet ou une sacoche dont tu ne pourras pas te passer désormais?

Brice : Je cours une à deux fois par semaine pendant l’hiver pour me maintenir en forme, faire un peu de skating, du ski de rando et profiter du VTT. L’idée était de monter progressivement mon temps de pédalage (2 sorties de 5 heures en mars, puis 2 sorties de 8 heures en avril) afin de mémoriser mon rythme en endurance fondamentale. J’ai opté pour des pneus Hutchinson Blackbird Race en 30 mm, transformant ainsi mon gravel habituellement monté en 700x45. Je roule depuis deux ans avec le sac banane Satellite de Velocidade, mais une fois n’est pas coutume : j’ai tout mis sur le vélo, grâce notamment à l’ajout d’une sacoche de cadre Funambule sur le dessus du tube diagonal, et d’une sacoche de guidon Desman pour compléter mon kit habituel.


Ricardo : J’ai la chance d’avoir une activité qui me permet de continuer à m’entraîner — et ça, c’est un vrai luxe, surtout pour quelqu’un qui adore ça. Pour la Desertus, j’ai juste augmenté un peu le volume dans les semaines avant l’événement, sans pression. Côté sacoches, je suis bien servi (rires) : sacoche de selle Volcano, de cadre Gypaète, top tube Funambule, et même sur les prolongateurs la Béluga. La sacoche top tube, c’est un vrai bonheur — super accessible pour le téléphone, pour filmer des petits moments sur le vélo, capturer des clips au fil du trajet. Et peut-être ma pièce préférée sur tout le setup : la cagoule en mérinos. Ce truc peut te sauver la vie. Je suis plutôt frileux, et je crois que je l’ai portée trois jours sur six. Elle ne me quitte plus.


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Pause (de pluie) dans le tunnel
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Séchage nécessaire
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Plateau de la Sierra de la Demanda

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué durant la traversée? Un paysage époustouflant, une rencontre inattendue, un moment de solitude ou d’euphorie?

Brice : La traversée du parc naturel d’Alto Tajo, sur une petite route sinueuse et vallonnée où l’on a croisé presque personne. Je me suis surpris à pédaler sans penser à rien… un état que je ressens seulement en trail, quand l’endorphine de l’effort intense arrive. Je ne pensais pas que cet état était possible en endurance.


Ricardo : C’était le passage du col en direction du CP1. Dans la nuit, il avait neigé, et dès qu’on a commencé à monter, on apercevait déjà les sommets blanchis au loin. Franchement, c’était magnifique, presque magique, une vraie carte postale. En arrivant au col, la neige nous entourait, il n’y avait pas de vent, les conditions étaient parfaites pour rouler : sec, doux, et silencieux. Et puis, c’était le jour de Pâques. On voyait la fumée s’échapper des cheminées, des familles se balader, tout était paisible. Nous, on passait tranquillement, sans bruit, enveloppés par cette ambiance douce. Un moment suspendu.

Un autre endroit qui m’a marqué, c’est la réserve naturelle du Tage. Les paysages y sont incroyables, très isolés, sauvages. Ce qui m’a frappé, c’est de traverser cette rivière — le Tage, qu’on connaît immense quand elle arrive à Lisbonne — sur un petit pont, toute étroite, presque timide. C’était fort, symboliquement.

Et puis il y a eu l’accueil, toujours. Les Espagnols ont cette manière simple, amicale, chaleureuse de t’ouvrir la porte. Ils cherchent toujours à faire plaisir, à te préparer ce que tu veux manger, à discuter. Une générosité sincère, touchante, qui m’a laissé un beau souvenir.


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Check Point 1A
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Check Point 1B

As-tu eu des moments de doute ou de difficulté? Est-ce qu’il y a eu des instants où tu as pensé à abandonner? Et surtout, qu’est-ce qui t’a permis de continuer malgré tout?

Brice : Mon seul moment de doute a été le deuxième jour, quand, à mi-distance, j’ai senti que nous allions raccourcir l’étape de 60 km. Des kilomètres que nous n’aurions jamais rattrapés. J’ai donc un peu forcé le destin… enfin, l’allure, sur des routes qui se prêtaient au drafting. 


Non (… des instants où tu as pensé à abandonner ?), même quand la pluie a commencé à tomber à 1 heure du matin, j’étais content d’être là — sans doute parce que je n’étais pas seul… Le moment le plus dur des 6 jours a été au petit matin, six heures après le départ, quand nous nous sommes arrêtés dans un petit tunnel pour manger notre sandwich de secours… Heureusement, une heure plus tard, on était au chaud dans un bar !


Ricardo : Le quatrième jour, j’ai eu un souci au ventre pas très sympa s’est invité sur la route. C’était pas la grande forme pendant une bonne centaine de kilomètres, mais j’ai tenu le coup. J’ai fini par prendre un petit médicament qui m’a bien soulagé, et ça m’a permis de repartir. Je n’ai jamais envisagé d’abandonner. On vivait cette aventure à deux, on s’était vraiment investi dans ce projet, et ça aide à tenir dans les moments un peu plus fragiles. Avec Brice, on avait mis le repos et l’alimentation en haut de notre liste des priorités. On ne s’arrêtait pas souvent, mais chaque pause comptait : un bon repas, quelque chose de nourrissant (et bon pour la santé, tant qu’à faire), et un vrai moment de pause. Chaque nuit, on trouvait le moyen de se reposer correctement, sans trop tirer sur la corde. Et le lendemain, on repartait presque comme neufs.


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Direction Cuenca
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Un bon petit repas à l'intérieur
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Quelle a été ta plus belle journée sur le vélo durant ces 6 jours? Sur les 6 jours d’aventure, y en a-t-il un qui ressort particulièrement? Par l’émotion, la beauté des paysages, la qualité des chemins ou simplement ton état d’esprit ce jour-là?

Brice : Le 3ᵉ jour a été euphorique, je n'arrêtais pas de siffler le thème du film Le Bon, la Brute et le Truand... sans doute le passage à Sad Hill qui m’a donné cette idée.


Ricardo : Il y a eu des moments marquants chaque jour, et c’est vraiment ça, la beauté de cette aventure. Un souvenir super marrant me revient : un jour, on galérait depuis des kilomètres avec un vent de face bien costaud, du genre à te plomber le moral. Et puis d’un coup, changement de direction, on met le vent dans le dos… et là, magie ! On s’est retrouvé à rouler à 50 km/h sans même pédaler, pendant une dizaine de kms sur une légère pente descendante. C’était complètement fou, on riait comme des gamins, et ça nous a reboostés pour un bon moment. Je me souviens aussi du troisième jour, on roulait sur un plateau immense. Il n’y avait quasiment personne autour, juste quelques cyclistes qu’on apercevait au loin derrière nous. Le paysage était superbe, très ouvert, presque lunaire par endroits, et le coucher de soleil venait teinter tout ça d’une lumière dorée. C’était calme, paisible, un de ces petits instants suspendus qu’on garde longtemps en mémoire.


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Désert de Barrancos (CP2)
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Quel type de configuration bikepacking avais-tu pour cette aventure? Quelle était ta configuration bikepacking pour la Desertus? Quel vélo as-tu choisi? Y a-t-il des éléments que tu referais à l’identique… ou différemment?

Brice : Ma configuration a dû changer à cause des prolongateurs : le Bivouac a laissé place au Béluga. J’ai pris mon vélo gravel, car il est équipé pour l’autonomie électrique grâce à sa dynamo qui alimente notre lampe LLUM, capable aussi de recharger le GPS et/ou le téléphone.
Comme nous avons dormi à l’hôtel tous les soirs — et que c’était vraiment bien ! — je ne prendrai plus le nécessaire pour dormir dehors : sac de couchage, bivi, oreiller… Je préfère voyager léger, juste avec la CB, 😄


Ricardo :  J’étais équipé avec mon vélo de route en titane Caminade, et franchement… le confort du titane, c’est vraiment quelque chose. Inégalé. Je roulais en Continental tubeless de 30 mm, une belle largeur pour gagner en confort sans sacrifier le rendement, et à l’avant, un moyeu dynamo qui alimentait ma lampe LLUM — une vraie alliée de nuit, et qui me permettait aussi de recharger le GPS, le tracker ou le téléphone en cours de route. Côté transmission, j’avais monté un groupe Shimano 105 avec un dérailleur GRX, et une bonne cassette à l’arrière pour passer les pentes les plus raides sans trop forcer, même bien chargé. Pour les sacoches, j’avais opté pour une configuration classique mais efficace. À l’avant, j’avais monté des prolongateurs, surtout pour varier les positions et adopter une posture plus aérodynamique dans les longues lignes droites. Et je portais aussi un gilet d’hydratation, hyper pratique pour ranger les jambières, manchettes, la veste, de la nourriture... sans avoir à fouiller dans les sacoches à chaque pause. Si je devais changer quelque chose pour la prochaine fois : on avait tout le matos de bivouac, mais comme on a toujours trouvé des petits endroits pas chers pour dormir, on ne s’en est jamais vraiment servi. Cela dit, c’était rassurant de l’avoir au cas où.




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Désert de Tabernas
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Désert de Tabernas

Un lieu, un moment ou une image que tu gardes en tête? Si tu devais garder une seule scène ou un instant précis de cette aventure, ce serait quoi? Essaie de nous l’offrir avec les mots, comme si on y était.

Brice : La traversée du plateau de la Sierra de la Demanda, recouvert d’un manteau blanc au début du 2ᵉ jour : pas froid, pas fatigué, juste cette sensation d’être au bon endroit au bon moment !


Ricardo : Si je devais choisir un moment, un seul, ce serait juste après le dernier checkpoint. La descente vers Almuñécar, en plein cœur des montagnes de Tejeda… C’était magique. Le décor était à couper le souffle. J’étais littéralement émerveillée à 360°, incapable de détourner le regard, même en pleine descente. Et quelle descente ! Quarante kilomètres, presque sans pédaler, juste à se laisser porter… jusqu’à en avoir mal aux mains à force de garder les doigts crispés sur les freins. Et puis, au loin, petit à petit, on commence à voir apparaître la mer. L’horizon s’ouvre, l’air change, et on sait qu’on touche à la fin de cette grande traversée. Ouais… je crois que ce moment-là, je ne suis pas prêt de l’oublier.


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Pause gastronomique à Granada
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Descente des montagnes de Tejeda
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Montagnes de Tejeda

Qu’est-ce que cette aventure t’a appris (sur toi, sur le voyage à vélo, etc.)? Sur toi-même, sur ta pratique du vélo, sur ton rapport à l’effort ou au voyage… Est-ce que cette traversée t’a transformé(e) d’une manière ou d’une autre?

Brice : Elle m’a questionné sur ma capacité à rouler longtemps : dès le lendemain, je me suis inscrit à la Traka 360 pour commencer à répondre à cette question. Mais elle m’a surtout montré la futilité de nos modes de vie… J’espère que ceux qui sont capables, comme moi, de fournir 100 W de puissance pendant 10 heures jour après jour ne seront pas récalcitrants lorsque nos esclaves énergétiques viendront à manquer.


Ricardo : C’est une question difficile… D’un côté, j’étais un peu frustré. J’avais envie de m’arrêter, de prendre le temps, de visiter certains endroits qui semblaient incroyables. Et de l’autre, c’est fou comme on peut voyager loin à vélo, en une seule journée. Couvrir des kilomètres, lever la tête, contempler, savourer ces moments d’introspection silencieuse, avec soi-même. Regarder le ciel, observer les nuages, les couleurs qui changent, la lumière qui évolue… Ressentir cette liberté totale. Et surtout, sentir cette chance. Celle d’avoir du temps. De pouvoir m’offrir ça, quelques jours juste pour rouler, pour ressentir. Tout le monde n’a pas cette possibilité. Alors même si parfois j’aurais voulu ralentir, j’ai profité à 200 %. Et en parallèle, j’ai ressenti une énorme gratitude. Gratitude d’avoir la santé pour le faire. D’avoir pu être là, à ce moment-là précis. Et de pouvoir compter sur le soutien de ma petite famille, qui rend tout ça possible, en me permettant de m’éclipser quelques jours. C’est précieux. C’est immense.


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Arrivée à Almuñécar
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Plus que 300 mètres

Un conseil pour quelqu’un qui hésite à se lancer dans la Desertus Bikus? Si un ou une cycliste rêve de participer à la Desertus Bikus mais doute encore, que lui dirais-tu? Une astuce, un encouragement, un conseil pratique ou mental?

Brice : Avancer lentement mais sûrement vous rapproche inévitablement du but. Une fois que vous connaissez votre vitesse de croisière et l’alimentation nécessaire pour la maintenir… tout devient possible, à condition de ne pas se focaliser sur l’objectif, mais simplement sur le chemin.


Ricardo : Moi, je dirais : fonce, c’est juste extra. L’ambiance dont on parle, elle est vraie, elle est authentique, elle est sincère. Ce qui m’a vraiment frappé, c’est la solidarité entre tous les participants, cette entraide qui a un sens énorme pour moi. Dans mon quotidien, si je vois quelqu’un en galère sur le bord de la route, j’essaie toujours de filer un coup de main. Et là, à la Desertus, c’est vraiment ça qu’on retrouve. C’est super. Et puis, de l’autre côté, c’est une expérience incroyable : traverser un pays, faire une telle distance, et arriver en se disant “j’ai fait que pédaler”. Rien d’autre. C’est fort. Je pense que ça peut vraiment booster l’estime de soi, redonner confiance, mettre les gens en confiance, parce que c’est un défi qu’on se donne à soi-même. Chacun à son rythme, avec ses objectifs. Peu importe combien de jours ça prend, ce n’est pas ça le plus important. C’est le chemin, l’expérience, pas juste la ligne d’arrivée.

Pour la prépa, je dirais juste : ouais, faut rouler, faut du volume, mais surtout que ce soit progressif. Et surtout, la régularité, c’est ça le secret. Mieux vaut rouler un peu tous les jours, régulièrement, plutôt que trop d’un coup. Moi, je crois vraiment à ça.


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Velocidade c’est la sensation de liberté donnée par la vitesse, le vent qui fait pleurer les yeux, le bruit de l’air qui souffle près des oreilles, une petite saveur d’adrénaline qui fait se sentir bien.

Ricardo Vieira

Chez Velocidade, on croit au vélo comme moyen de déplacement du futur! On a créé un ensemble de bagagerie responsable pour vélo et sacs à dos, conçu et fabriqué à la main dans notre atelier à Mirepoix, en Ariège. Pour en savoir plus sur nos engagement venez par ici.

FABRIQUÉ EN FRANCE

Nous avons voulu créer nos sacs avec une toile imperméable et résistante aux rayons UV certifié Oeko-Tex fabriquée en France.

DESIGN

Des produits conçus pour durer longtemps avec une économie de matières premières et qui peuvent être réparés, un design durable.

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En cas d’avarie, pas de souci, on répare votre sac!

ENGAGEMENT

En tant que marque engagée nous reversons 1% de notre chiffre d’affaire pour contribuer à la préservation de l’environnement.

Ricardo Vieira

RICARDO VIEIRA-FONDATEUR/DESIGNER/COUTURIER

Ricardo réfléchit depuis longtemps à réduire son impact environnemental, que ce soit à travers sa pratique sportive du vélo, de la course à pied, ou dans sa vie de tous les jours, en ayant décidé d’être végétarien il y a plus de 20 ans. Curieux et passionné, il se lance dans la création et la fabrication de ses premiers objets lorsque son grand-père lui offre une machine à coudre pour ses 17 ans, et depuis lors, s’emploie à créer, réparer, fabriquer avec la même énergie et dans une même direction, celle de la sobriété et du localisme. Convaincu que le vélo est la solution décarbonée par excellence pour les déplacements de tous les jours, Ricardo décide de créer Velocidade, et se lance dans le design et la conception de sacs faits main, de manière totalement artisanale.